mardi 12 janvier 2010

Dérapage: "Les colonies [israéliennes] environnantes de Gaza" (Le Soir)

"Un professionnel honnête et compétent de l’information ne peut ignorer que la ville de Sderot figure sur le territoire non contesté d’Israël et que les habitants qui y résident sont de ce fait des citoyens de cet Etat et non des “colons”." (CCOJB, 29/2/2008)


L'édition du Soir a consacré hier un article sous la plume de Serge Dumont aux exercices de sécurité en Israël.  La carte (reproduite ci-dessus) qui l'accompagne mentionne "Les colonies environnantes de Gaza". La phrase suivante donne, par ailleurs, une idée du contenu de l'article:  "[...] un climat ultra-sécuritaire si régulier qu'il en devint oppressant ...", un intertitre prévient "Même le jour de shabbat ...".  Décidemment le quotidien use et abuse des points de suspension quand il s'agit de ridiculiser et de fustiger Israël.  (Un article similaire par le même journaliste est consultable sur le site Internet du journal Suisse Le Temps.)

Déjà la RTBF :
La RTBF dérape une nouvelle fois sur l'usage du terme “colon”
[...] Ce 28 février, dans son édition de 13 heures du Journal Parlé, le journaliste de la RTBF, parlant cette fois de la ville de Sderot, cible quotidienne des roquettes Kassam tirées par le Hamas depuis Gaza, qualifiait également de “colon” un habitant de cette localité israélienne victime de l’un de ces tirs palestiniens.
Un professionnel honnête et compétent de l’information ne peut ignorer que la ville de Sderot figure sur le territoire non contesté d’Israël et que les habitants qui y résident sont de ce fait des citoyens de cet Etat et non des “colons”.
Le CCOJB constate avec regret que la RTBF diabolise délibérément l’Etat d’Israël en qualifiant tous ses habitants de “colons”. Le CCOJB déplore qu’un service public organise sciemment la désinformation de ses auditeurs et téléspectateurs, trompe ceux-ci et crée ainsi un climat de délégitimation de l’Etat d’Israël et de diabolisation de ses citoyens.
Le CCOJB déposera plainte auprès du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et en informera également la Ministre de l’Audiovisuel pour suite utile.
Le CCOJB souhaite connaître d’urgence les suites que la RTBF réservera aux faits dénoncés par ses communiqués du 13 janvier et du 28 février 2008 et les mesures qu’elle entend prendre.

et

La RTBF assimile des rescapés de la Shoah à des colons
Communiqué de presse du CCOJB · 15 janvier 2008
Dans un reportage du Journal télévisé de 19h30 du 2 janvier 2008 consacré à l’agenda politique de l’année nouvelle, la RTBF évoque la commémoration du soixantième anniversaire de la création de l’Etat d’Israël en ces termes: “Une création précédée par l’arrivée de milliers de nouveaux colons qui, après le génocide des Juifs d’Europe, veulent rejoindre leur terre promise”.
Le CCOJB dénonce ces propos qui assimilent des rescapés des camps de la mort à des colons.
Suggérer par ailleurs que la création de l’Etat d’Israël est un phénomène colonialiste méconnaît la vérité historique qui a vu l’ONU voter en 1947 la création de cet Etat.
Le CCOJB condamne l’usage de ces propos indignes, blessants et inexacts et entend connaître la suite que la RTBF réservera à cet égard.

Source: La Belgique francophone, Israël et les Juifs

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Sdérot souffre toujours des séquelles de 8 années de bombardement depuis la bande de Gaza.

La vie reprend le dessus lentement et cela tient à des actions banales comme refleurir les jardins publics, les espaces verts au bas des immeubles, repeindre les abris ou organiser des matches de foot.

http://www.sos-sderot.org/

Israël vit à Sderot quelque chose qu’il n’avait jamais vécu depuis la guerre d’indépendance, et peut-être jamais : l’ennemi est arrivé à réduire au silence une ville entière et y a stoppé toute vie normale.

Le résultat est que s’est mise en place une dissuasion réciproque entre Israël et la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Si ce qui se passe dans la bande de Gaza, devait arriver à Israël en Judée-Samarie, nous reviendrions à une situation comme celle de la guerre d’indépendance, et cela impliquerait l’expulsion de ceux qui appuient les terroristes.

On regrette en conclusion la disparition d’un principe stratégique défini par David Ben Gourion : quand un conflit éclate, « Israël doit rapidement porter le combat en territoire ennemi. A l’heure actuelle, c’est l’ennemi qui a transféré immédiatement les combats sur le territoire israélien ».

Nous sommes dans la Quatrième Guerre mondiale, et tout se passe de la même façon que lors de la troisième. La guerre se conduit différemment et les grilles de lecture deviennent obsolètes. Il n’y a plus et il n’y aura plus de grande puissance totalitaire. Nous sommes à l’ère du réseau, de la flexibilité, de la globalisation. Le terrorisme est devenu le moyen de destruction optimal contre les sociétés ouvertes. Les contours du totalitarisme sont devenus plus flous : à côté de résidus de léninisme et de national-socialisme, son noyau dur est l’islamisme, soit sunnite (Ben Laden), soit chiite (Ahmadinejad). Des États voyous servent de bases arrières, s’enrichissent grâce au pétrole ou au chantage, amassent des armes et des explosifs, disséminent un fanatisme suicidaire. Des attentats suivent. Pour certains, l’objectif est une planète soumise à l’islam radical, pour d’autres, c’est l’anéantissement du monde civilisé. Ceux qui parlent d’apocalypse et de destruction de l’Occident ne s’en cachent pas. Ils savent qu’après s’être couchés devant l’Union Soviétique, ils feront de même devant l’islam radical, seront volontairement myopes et montreront que leur stupidité est réelle.

Sderot est jumelée avec Antony (sous-préfecture du département des Hauts-de-Seine ) en France.

Alors si pour une fois le jumelage peut avoir un sens, c’est-à-dire, cultiver la réciprocité, il appartiendrait aux élus locaux d’exercer leurs pleines prérogatives, et d’initier des actions en faveur de la population de Sderot.

Ce serait leur devoir d’informer également, en partenariat avec des représentants compétents d’Israël, les pouvoirs publics sur la réalité de terrain. Il faut aller vite car, la mondialisation érode les identités nationales et rend le projet israélien plus difficilement compréhensible pour le reste du monde ... et risque de rendre le sionisme obsolète.