jeudi 22 septembre 2011

M. Modrikamen: le malaise de la communauté juive belge est profond

"Non, M le Premier ministre démissionnaire, la Communauté juive n’est pas «amie de la Belgique». Elle fait partie intégrante de la communauté nationale depuis des siècles et nombre de Juifs ont œuvré pour le rayonnement économique, scientifique et culturel de notre Pays." [1]

Le Président du PP (Parti Populaire) Mischaël Modrikamen évoque "le malaise profond" qu'éprouve une grande partie de la communauté juive de Belgique, notamment envers les institutions communautaires.

"Ces dernières années, nombre de citoyens de notre Pays, dont les Juifs, sont de plus en plus en décalage avec les prises de position et analyses officielles des «élites» politiques, journalistiques, universitaires et disons le communautaires. Le malaise est profond.

Nombre de citoyens juifs ne se reconnaissent pas plus dans ces institutions communautaires présidées par des notables sourds aux enjeux de ce siècle. Comment accepter que ceux-ci, dont certains ne pensent qu’à leur anoblissement, s’endorment sur les dizaines de millions € de la Shoah attribués à la Fondation pour le judaïsme. Les revenus en sont saupoudrés au profit de quelques institutions dans la plus pure tradition du clientélisme, sans mettre en œuvre un quelconque projet fédérateur face aux enjeux actuels !

Des combats quasi existentiels doivent pourtant être menés d’urgence dans la lutte contre l’antisémitisme, pour la défense du Judaïsme, d’Israël, de la dignité et du respect des Juifs en tant que Juifs.

Les institutions communautaires francophones sont donc en échec face aux attentes légitimes des Juifs qu’elles sont censées représenter et défendre. Pourquoi accueillir, avec les honneurs, au sein du dîner annuel du CCOJB, certains responsables politiques qui ont ouvertement pris part, sans s’en distancier, à des manifestations ouvertement antisémites?


Oui c’est une faute morale pour la Belgique que de participer à DURBAN III. Elle s’y compromet. On n’amende pas ce qui est vicié dans ses fondements mêmes. [La Belgique ira à Durban III, boycotté par les grands pays européens]

Non, M le Premier ministre démissionnaire, la Communauté juive n’est pas «amie de la Belgique». Elle fait partie intégrante de la communauté nationale depuis des siècles et nombre de Juifs ont œuvré pour le rayonnement économique, scientifique et culturel de notre Pays. [1]

Face à cela, il n’est pas surprenant que des citoyens, juifs et non juifs, font dès lors le choix d’un avenir meilleur, pour eux ou leurs enfants, dans d’autres pays que le nôtre. Des jeunes, en nombre croissant, estiment que la Belgique, qui fût pourtant un centre d’excellence démocratique et économique, n’a pas de futur, au regard de cette dégénérescence brutale.

Je le regrette car, en ce qui me concerne, j’ai décidé de me battre hic et nunc. Notre nouveau parti et ses membres, portés par les 100.000 premiers électeurs francophones de juin 2010, ont décidé de lutter sans concession pour ce à quoi nous tenons le plus : nos valeurs, nos libertés et notre dignité.

Nous sommes tout aussi engagés dans la défense d’Israël, phare de la démocratie dans un océan de violence et d’envie haineuses. Nous nous opposons fermement à la reconnaissance d’un Etat palestinien hostile aux portes mêmes de Jérusalem.

Que cette année soit douce et prospère pour chacun d’entre nous. Que cette année soit aussi celle d’une prise de conscience que l’avenir des citoyens belges de confession juive ne peut se construire que dans la dignité et le respect.

Hag sameah,

Mischaël Modrikamen

Mischaël Modrikamen : "De Gucht aurait dû être désavoué”

[1] "Selon plusieurs participants à ce diner et le site Parlemento.com, Yves Leterme a également commis une gaffe politique en déclarant dans son discours officiel écrit que « je comprends ce qui inquiète la communauté juive, une communauté amie de notre pays ». Cette remarque laisse croire que la communauté juive ne fait pas vraiment partie de la Belgique mais qu’elle est seulement une autre « communauté amie ». Le texte officiel que La Libre a reçu ce mercredi ne mentionne pas cette phrase. Il parle de « la communauté juive de notre pays »."

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