lundi 6 février 2012

Extrême droite hongroise: les Juifs ne sont pas les bienvenus chez nous

"Je soutiens toujours la position d'un pays menacé. L'Iran est au centre d'un axe au Moyen-Orient qu'Israël et les Etats-Unis veulent asservir et garder sous leur contrôle. L'Iran est un pays extrêmement pacifique qui n'a jamais commencé une guerre, contrairement à Israël qui a déclaré des guerres au sujet de n'importe quoi et contre tout le monde autour de lui". Israël, prétend M. Gyöngyösi, a été fondé par des "terroristes" et a mis en place un "système nazi, fondé sur la haine raciale. Regardez Lieberman, il n'est pas différent de Goebbels. Il est un pur nazi". La politique d'Israël en Cisjordanie et à Gaza est, selon M. Gyöngyösi, de tuer des femmes et des enfants et de construire un "mur de l'apartheid" et de ce fait "les Juifs n'ont pas le droit de parler de ce qui s'est passé pendant dans la seconde Guerre mondiale".

Voir également:
L'extrême droite hongroise célèbre l'amitié arabo-hongroise
- Hongrie: le chef de l'extrême droite porte le keffieh palestinien
- Projection d'un film nazi de propagande antisémite à Budapest

Source: Jewish Chronicle (Hungary's far-right: Jews not welcome here, par Orlando Radice)

Le porte-parole des affaires étrangères de Jobbik, le parti ultra-nationaliste, appelé à jouer un rôle de premier plan dans la politique hongroise, a ouvertement remis en question l'Holocauste et affirmé que les Juifs sont en train de coloniser la Hongrie.

Dans une interview choquante accordée à Jewish Chronicle, Marton Gyöngyösi a également déclaré que la manière dont Israël traitait les Palestiniens était le propre d'un "système nazi". Sur la base de cette évaluation, il s'est demandé si les Juifs "ont le droit de parler de ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale". 

C'est terrible pour la communauté juive hongroise estimée à 150.000 personnes, car Jobbik, qui détient actuellement 47 sièges parlementaires, pourrait être tenté de tirer parti des difficultés économiques et politiques que le pays connaît actuellement. L'effondrement économique menace la Hongrie, le taux de chômage est de 10.6 pour cent et un plan de sauvetage du FMI devient de plus en plus probable.

Un haut fonctionnaire du ministère hongrois des Affaires étrangères a mis en garde sur le parti, qui est également connu pour son homophobie et ses sentiments hostiles envers les Tsiganes: "Nous sommes très, très inquiets.  Le premier ministre pourrait facilement échouer dans les mois à venir, et entraîner le parti au pouvoir dans sa chute.  Jobbik est bien placé pour devenir le plus grand parti au Parlement si des élections ont lieu".

En 2007, le président de Jobbik, Gabor Vona [photo], fondait la Garde hongroise, une milice de défence composée de civils, aujourd'hui interdite, et qui utilise les mêmes insignes que les Croix fléchées, le mouvement fasciste hongrois qui a aidé les Nazis à assassiner une grande partie des Juifs du pays. [Holocauste: András Kún, prêtre et tueur de Juifs hongrois]

Loin de chercher à donner une image de respectabilité de son parti dans la perspective d'être amené à jouer un rôle au sein du gouvernement, M. Gyöngyösi, qui parle couramment anglais, se demande si vraiment 400.000 Juifs ont été tués ou déportés de Hongrie pendant la Seconde Guerre mondiale. "Agiter ces chiffres est devenu un business incroyable", confie-t-il dit. 

Malgré les problèmes économiques de la Hongrie, le Jobbik est contre les investissements étrangers et considère que les affaires que font des Israéliens comme une force menaçante qui agit à l'intérieur du pays. Se référant à un discours prononcé par Shimon Peres en 2007, dans lequelle le président israélien a rendu hommage aux succès des hommes d'affaires israéliens à travers le monde, y compris la Hongrie, M. Gyöngyösi a déclaré: "Les Juifs cherchent à s'implanter en dehors d'Israël. Il y a une sorte de l'expansionnisme dans leur comportement. Si Peres apporte son soutien à la colonisation, c'est une réaction logique que les gens pensent que les Juifs ne sont pas les bienvenus ici. " 

Dans une affaire judiciaire introduite l'an dernier à Chicago, un groupe de survivants de l'Holocauste et les descendants de victime;s poursuivent en justice la société de chemin de fer de l'Etat hongrois pour son rôle dans le transport de Juifs à Auschwitz. Le sujet a provoqué la fureur de M. Gyöngyösi: "Cette manière de chercher de l'argent c'est jouer avec le feu en Hongrie".   

Quand on lui suggère que la Hongrie doit reconnaître sa responsabilité et présenter des excuses pour son rôle dans l'Holocauste, M. Gyöngyösi dit: "Moi? Devrais-je me dire désolé pour ce qui s'est passé il y a 70 ans, alors qu'on  me rappelle ce sujet en ce moment et à tous les moments? Passons à autre chose, pour l'amour du Christ. Je trouve cette question scandaleuse".

Pendant ce temps, Jobbik bâtit activement des relations avec l'Iran. En janvier de l'année dernière, M. Vona a emmené l'ambassadeur iranien à la ville hongroise de Tiszavasvari, que M. Vona appele "la capitale de notre mouvement". Et en octobre, Jobbik a accueilli une importante délégation iranienne en Hongrie, à laquelle M. Vona il a déclaré:  "La Hongrie est la porte de l'Occident de l'Iran".   

M. Gyöngyösi donne l'impression de soutenir l'Iran dans sa volonté maintes fois répétée de vouloir rayer Israël de la carte. Il a affirmé: "Je soutiens toujours la position d'un pays menacé. L'Iran est au centre d'un axe au Moyen-Orient qu'Israël et les Etats-Unis veulent asservir et garder sous leur contrôle. L'Iran est un pays extrêmement pacifique qui n'a jamais commencé une guerre, contrairement à Israël qui a déclaré des guerres au sujet de n'importe quoi et contre tout le monde autour de lui". 

Israël, dit M. Gyöngyösi, a été fondé par des "terroristes" et a mis en place de nos jours un "système nazi, fondé sur la haine raciale. Regardez Lieberman, il n'est pas différent de Goebbels. Il est un pur nazi". La politique d'Israël en Cisjordanie et à Gaza est, selon M. Gyöngyösi, de tuer des femmes et des enfants et de construire un "mur de l'apartheid" et de ce fait "les Juifs n'ont pas le droit de parler de ce qui s'est passé pendant dans la seconde Guerre mondiale".


Zoltan Balog, ministre de la Hongrie de l'Etat pour l'inclusion sociale, a déclaré: "Jobbik joue à un jeu dangereux. Ils instrumentalisent la vieille paranoïa à une époque de crise économique".

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Ce qu'il y de bien avec l' extrême droite au moins c'est clair: il n'y à rien espérer. Les pires c'est l'extrême gauche, la gauche et l'alliance islamo-gauchiste. Car sous une humanisme de facade, ils n'ont pas grand chose à leur envier.


Franco